Neutre depuis 1947, cette Suisse d’Amérique centrale est encadrée au nord par le Nicaragua et au sud par le Panama. Le Costa Rica a su miser sur ses ressources pour favoriser la santé et l’éducation de sa population. C’est aussi le pays qui possède le plus grand nombre d’importants écosystèmes et qui concentre à ce titre 6 % de la biodiversité mondiale.
Acrobate et baroudeur
Chez Nikon, les 1 se déclinent en J, en V et maintenant en AW, avec le même capteur CMOS et le même processeur Expeed 3A. La fiche technique du AW lui attribue deux avantages sur ses confrères : il peut plonger jusqu’à 15 mètres et chuter de deux mètres. J’ai beaucoup testé le premier, sans oser le second, certainement par pudeur et surtout pour en profiter jusqu’à la fin du voyage. Je ne vous cacherai pas que la première fois que j’ai plongé, j’ai ressenti un léger doute, voire un léger trouble, sous la forme d’une double question : « Et si ça ne fonctionnait pas ? », puis « Ai-je vissé la lentille correctement ? ». Mais non, je voyais bel et bien sur l’écran mes pieds fraîchement sortis de l’avion ! Il me venait en tête tout un tas de chose à faire avec ce sous-marin photographique : le genre d’image où deux univers se côtoient, séparés par une fine ligne floue et non rectiligne, l’aérien et le liquide avec leurs lois physiques et optiques. Bref, les conditions d’étanchéité sont assez souples, on peut utiliser cet appareil jusqu’à 15 mètres de profondeur pendant moins de 60 minutes consécutives dans l’eau de mer ou douce… mais pas dans des bains thermaux, surtout s’ils sont très chauds.
J’ai découvert un phénomène étrange et illogique, surtout avec un objectif étanche : il se forme de la buée sur la vitre de l’optique si l’on oublie d’éteindre l’appareil (environ 15 minutes), ce qui provoque des photos nimbées de flou artistique très proche de celles de David Hamilton. Sans doute intéressant si on cherche ce genre de rendu, mais problématique pour des photos réalistes. Question quizz : d’où vient ce liquide qui disparaît assez rapidement et surtout, où va-t-il ?
La seule optique étanche que cet appareil possède est le Nikon 1 NIKKOR AW 11-27.5 mm, équivalent d’un 30-75mm en 35 mm. J’ai fait plus de 90 pour cent de photos avec cet objectif : très polyvalent, très bon piquet, aussi bien en photo qu’en vidéo. La seconde optique que Nikon m’a confiée est le Nikon 1 NIKKOR VR 10-100 mm (27-270 mm en 35 mm). C’est bien construit, solide, d’un bon poids. On sent le travail bien fait chez cet opticien de renom.
Les six faces du parallélépipède ?
Ce n’est pas le genre d’appareil possédant un grand nombre de molettes, de boutons, d’interrupteurs, certainement parce qu’il est sous-marin. Sur la face avant, hormis la monture d’objectif et son bouton de commande de déverrouillage, il y a deux micros minuscules de chaque côté de la lentille. Le son est correct, sans plus, même sous l’eau. Au-dessus, le 1AW1 possède la commande d’enregistrement vidéo ainsi que le déclencheur : très pratique d’avoir les deux l’un à côté de l’autre. Le commutateur marche-arrêt est de type poussoir, mais je préfère de loin les interrupteurs à deux positions pour ce genre de fonction ; c’est beaucoup plus facile à manipuler. La plus grande partie de la surface arrière est occupée par le moniteur, avec au-dessus un petit bouton déclenchant l’ouverture du flash. À droite du moniteur, que du très classique qui a fait ses preuves : le sélecteur multidirectionnel pour contrôler la correction d’exposition, le mode flash, la prise de vue en rafale et le retardateur, avec les inévitables boutons pour visualiser les photos déjà prises et pour afficher différentes options sur le moniteur. Côté gauche, l’accès au port USB et la prise HDMI ; évidemment, cette trappe est étanche. Le côté droit est vide de contrôles. La dernière face du dessus donne accès au logement de la batterie et à la fente de la carte mémoire au format SD. Cette trappe se verrouille en double grâce à deux verrous de sécurité.
Panorama à gogo
C’est vraiment le système de balayage panoramique le plus simple que j’ai pu tester. Il n’a pas besoin qu’on lui indique le sens du balayage : il le détecte, ce qui permet de travailler beaucoup plus rapidement que sur les autres appareils, aussi bien horizontalement que verticalement. Il prend environ 180 degrés, et j’attends donc avec impatience la prochaine génération qui fera le tour complet de la question en proposant un vrai 360. L’ultime avancée technique serait de pouvoir faire des panoramas plats, par exemple pour prendre en photo une rue complète faisant quelques centaines de mètres. Car pour le moment, on ne peut faire de panorama qu’en faisant un demi-cercle sur soi-même.
Le pendule de Foucault pour changer d’option
C’est la première fois que je vois ce genre de changement de mode de prise de vue. Pour passer du mode photo au mode panoramique, par exemple, il y a un bouton à l’arrière du Nikon 1 AW1, et quand on appuie dessus, des icônes viennent se superposer sur l’écran en demi-cercle et l’on doit faire son choix en orientant l’appareil vers la gauche ou la droite pour sélectionner l’option voulue. Très pratique, notamment pour passer très rapidement du mode automatique au mode créativité. Le mode créativité comprend quelques effets plutôt gadget, de sorte qu’il vaut toujours mieux faire des photos et ensuite faire des effets avec des logiciels sur les prises de vue. On dispose ainsi d’une photo de base qu’on peut interpréter à sa guise.
En bref et en conclusion
Jolie surprise, bon appareil pour des vacances sportives, aquatiques, et même pour les adeptes de sports extrêmes. Il fera un excellent compagnon de randonnée. Ce n’est pas un reflex, bien entendu : il ne permet pas de faire des macros ni même des photos animalières ou sportives. Mais il vous suivra dans les conditions difficiles et les environnements extrêmes, son armure étanche le protégeant des vicissitudes de la vie du voyageur qui aime les chemins cahoteux.